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LADISLAS KIJNO
Bouillonnant, riche d'idées et d'envies, généreux, tel apparaît pendant une heure le peintre Ladislas Kijno. Né à Varsovie, sa famille émigre en France quand il a 6 ans, il a oublié sa langue, "il me reste les cicatrices d'une civilisation, les tatouages d'un peuple". Lors d'un voyage qui le ramène de Moscou il fait escale à Varsovie et demande à l'hotesse de lui donner un peu de terre polonaise pour mettre sur la tombe de son père. Frappé à Los Angeles par la diversité des ethnies et la solidarité que cela crée, il dit que "la culture spécifique des émigrés est généreuse et désinteressée". Il étudie la philosophie et entre au petit séminaire ou il est frappé par la notion de supériorité intelectuelle qu'il sent chez les prêtres; néanmoins il a une profonde admiration pour les moines et les moniales. Il revendique une certaine folie contrairement à des artistes qui lient "leur devenir artistique àdes performances". Kijno est un dessinateur d'abord qui se dit "peintre de la diversité". Il montre à Jacques Chancel sa technique des papiers froissés, "on nait froissés, on meurt froissés, tout le monde froisse". Révolté contre le commerce de l'art "j'ai peur que l'art ne devienne l'otage de l'argent" il regrette que beaucoup d'artistes importants ne soient pas connus des médias. Il parle de l'apport de la Chine, de Gauguin, rappelle les artistes qui lui semble les plus importants de ce siècle, notamment Edouard Pignon. Enfin il essaie de répondre à cette question de Chancel: La vie est-elle plus importante que la peinture? "C'est ma grande contradiction..."
Video Length: 3275
Date Found: April 08, 2007
Date Produced: August 02, 1989
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