L'avenir de la région semble passer par la chlorophylle, comme le souhaite le Conseil régional qui fait de son plan vert l'axe prioritaire du futur aménagement de l'Ile de France, avec un projet de la ceinture verte, une grande couronne de verdure aux environs de Paris, pour empêcher une urbanisation anarchique. Ce projet en partie réalisé se heurte à bien des intérêts financiers et immobiliers. Reportage. Dans le parc départemental de la Plage Bleue, dans le Val de Marne, des engins sont en train de construire une île sur un plan d'eau de 9 ha. Ce parc est un des pivots de la ceinture verte. La première tranche de 40 ha ouvrira en juillet. Il a reçu le soutien financier de l'Agence Régionale des Espaces Verts. La ceinture verte est un projet situé entre 10 et 30 kms de Paris dont l'objectif est de préserver un maximum d'espaces naturels ou d'espaces verts aménagés. C'est toute l'organisation de l'Ile de France qui est en cause. Constituer une barrière végétale à l'urbanisation en tache d'huile de la Région parisienne est une priorité du Conseil régional. Interview de Xavier de BUYER, directeur de l'Agence Régionale des Espaces Verts sur cette nécessité. Il n'est pourtant pas facile de convaincre les élus locaux, les espaces verts n'étant pas financièrement rentables. Dans les Hauts de Seine, le parc départemental des Chanteraines reçoit 1 million de visiteurs par an mais a représenté des millions d'investissement. Les communes dictent souvent d'autres priorités : zones d'activités, avec taxes professionnelles à la clé. Suite de l'interview de Xavier de BUYER : "dans 20 ou 30 ans, les responsables risquent de se trouver face à des agglomérations déséquilibrées dans lesquelles la réintroduction de la verdure se fera à des prix considérables ". Préservation des terres agricoles, des forêts, aménagement de parcs, coulées vertes, la moitié de la ceinture verte a déjà été réalisée, mais pour la boucler, il faudra acquérir des espaces convoités.