Invité ce dimanche du Grand Rendez-Vous Europe 1 - «Le Parisien» - «Aujourd’hui en France», François Hollande revient sur la libération de Julien Coupat, jeudi dernier, après sept mois de détention. Coupat est soupçonné d'être le cerveau dans l'affaire des sabotages de lignes TGV. L'ancien premier secrétaire du PS exprime son irritation sur la façon dont le gouvernement a géré cette affaire qu'il appelle la «claque de Tarnac». Il demande aux deux ministres Rachida Dati et Michèle Alliot-Marie de «s'expliquer» sur ce dossier.  Président du conseil général de Corrèze, département où est situé Tarnac, le village où le suspect et ses amis avaient acheté en 2005 un domaine agricole, l'ancien patron du PS a estimé que la justice s'est retrouvée «sous pression». Selon lui, Michèle Alliot-Marie, ministre de l'Intérieur, a été «imprudente». Il dit «ne pas comprendre» la libération «en catimini» de Julien Coupat alors qu'une procédure antiterroriste a été ouverte. «Ou c'est des terroristes, alors je m'inquiète qu'il les aient relâchés. Et si ce ne sont pas des terroristes, alors pourquoi les ministres et la justice, sous la pression du parquet, ont incriminé ces personnes ?» s'interroge François Hollande. «On a vu semaine après semaine l'affaire se dégonfler», affirme-t-il, se demandant : «Est-ce qu'avoir des idées révolutionnaires, c'est tomber sous le coup de procédures antiterroristes ?»