Portrait de PLANTU, caricaturiste au "Monde", à travers ses dessins, ses propres souvenirs et les réactions d'hommes politiques qu'il caricature régulièrement. Jean Plantureux alias PLANTU est retourné au lycée HENRI IV où il a terminé sa scolarité, au coeur du Quartier Latin ; c'est ainsi qu'il a découvert en mai 68 Charlie HEBDO avec CABU mais surtout REISER qui fut un choc pour lui -document d'archives REISER déclarant : "on rigole de tout, ce qui est serieux c'est qu'on va mourir un jour"-. Il travaille aux Galleries Lafayette et prospecte les journaux qui l'interressent. Bernard LAUZANNE raconte comment il a vu arriver un jeune homme qui lui a montré ses dessins politiques ; il lui a alors demandé de refaire un dessin sur le Vietnam qui fut publié le 30 octobre 1972. Depuis PLANTU travaille en collaboration avec les journalistes. Il commente ses dessins et ses caricatures de LE PEN, de Marchais, qui a refusé de participer à l'émission ( " PLANTU se plante"), et surtout de Raymond BARRE. Ce dernier rigole de sa caricature et apprécie beaucoup le travail de PLANTU ; il commente avec humour plusieurs dessins. Pierre MOROY trouve que le caricaturiste sait traduire des situations cruelles avec toujours quelque-chose de sympathique ; il commente les dessins relatifs à son gouvernement tout en s'expliquant sur les décisions : la modernité, les restructurations et les manifestations de Longwy, la rigueur et l'Union de la Gauche. Michel POLAC, Claude JULIEN, Annie SIMON de Terre des Hommes et Chantal DEVROEY de l'UNICEF, soulignent la force des dessins de PLANTU qui font appel à la réflexion et qui en disent plus long qu'un article de fond. Des étudiants de Sciences-Pô réagissent sur l'aspect politique des caricatures.