Entretien consacré à la Bosnie : Catherine CEYLAC, interviewe Zlatko DIZDAREVIC, éditorialiste du dernier quotidien libre de Bosnie, "Oslobodjenje", dont le livre "J' accuse l'ONU", est édité chez Calman-Levy. - C. CEYLAC : "Pourquoi accusez-vous l'ONU?". - Z. DIZDAREVIC : "L'ONU a accepté la logique de la force, alors qu'il avait été crée pour refuser la force, et défendre les droits de l'homme... BOUTROS-GHALI a utilisé des mots comme "côté A et côté B". Les victimes pour lui sont les mêmes, or il faut savoir où se trouve la justice". - C. CEYLAC : "Vous vivez le 3ème hiver dans une indifférence internationale, on ne s'occupe plus de la BOSNIE, comment ressentez-vous çà? comme une injustice ou une trahison?". - Z. DIZDAREVIC : "Aujourd'hui, la situation est pire. Au début, on avait un l'espoir, mais après mille jours de siège de SARAJEVO, on a vu que la justice n'existe pas. La situation est pire qu'avant. Le problème n'est pas le manque d'eau et d'electricité, notre problème, est la situation contre la dignité humaine, contre la logique....Aujourd'hui, nous savons qu'il n'y aura pas de fin".