Reportage. Rencontre avec 3 dessinateurs de presse qui en cette période de campagne électorale exercent leur art avec sérieux sanqs pour autant se prendre au sérieux. Commentaires sur images factuelles des dessinateurs dans leur bureau, chez eux ou au siège d’un journal, BT de leurs dessins et interview de JEAN PLANTU, attaché au jouranl Le Monde, de RENE PETILLON, du Canard Encainé et de CABU de Charlie Hebdo.  Etre sérieux sans se prendre au sérieux, c'est le défi que se lancent les dessinateurs de presse, en pleine campagne électorale. Caricatures ou petites phrases choc, les candidats sont passés au crible de l'humour. Jean Plantu, travaille dans la Rédaction du journal Le Monde a 2 heures pour réaliser sa caricature. Période électorale ou pas, les caricaturistes peuvent se permettre d'être partisan. Interview de JEAN PLANTU : "je suis partial parce que je vais me mouiller, je vais dire : il y a ce que les hommes politiques disent, et j'essaie de traduire la pression de la rédaction en chef. Elle a envie de me faire dessiner d'une certaine manière. Et puis il y a ce que je propose. Et ils me laissent faire quand c'est argumenté" René Pétillon travaille au Canard Enchainé. Il pense que la satire politique ne doit pas délivrer de message, ni relayer les convictions de son auteur. Interview de RENE PETILLON : "mon travail c'est d'être drôle. Le dessin politique militant tue l'humour. Tous les candidats à l'élections présidentielle, tous ne sont pas égaux devant la caricature. Jacques Chirac et Lionel Jospin monopolisent la grande majorité des dessins, mais les deux caricaturistes de Charlie Hebdo pensent qu'ils manquent tous deux d'aspérité. Interview de CABU : "Chirac est un peu mou. On a beau lui rajouter une ride chaque année, c'est un peu un grand dadais. Jospin est un peu triste, un peu pasteur, serré du cul. Ce sont des gens qui se controlent énormément.