Rencontre avec BRASSAI. Né en Hongrie, l’homme a commencé sa carrière artistique en photographiant Paris la nuit. Il raconte son parcours d'autodidacte et ses débuts difficiles. Il faudrait écrire un livre sur toutes les souffrances qu'ont connues les artistes à Paris dit-il. L'homme se souvient du Paris de l'entre-deux guerres avec ses maisons closes et ses voyous, des risques à fréquenter une telle population. Il évoque différents aspects de son travail et les célébrités qu'il a photographiés, les fêtes de Longchamp dont il regrette la disparition et les graffitis et les murs qu'il a toujours aimés et qu'il compare à la peinture moderne. L'homme se définit comme un vagabond.BRASSAI est aussi sculpteur sur pierre et on le voit dans son atelier. C'est l'occasion pour lui de dire son amour des femmes qui sont sa source d'inspiration. L'artiste est aussi réalisateur et écrivain. Il a par exemple tourné un film sur les animaux du zoo et écrit un livre à partir des mémoires de sa femme de ménage ou de ses discussions avec Pablo PICASSO. BRASSAI parle aussi de la vieillesse et de la solitude, de l'inutilité des vacances. On se repose d'une occupation dans une autre dit-il. Les gens aiment travailler, ce qu'ils n'aiment pas c'est faire toujours la même chose.Son interview, ainsi que celle de sa femme, alternent avec les bancs-titres de ses photos (nombreuses) et des extraits de son film : "Tant qu'il y aura des bêtes" et les couvertures de certains de ses livres.