Dans cette cinquième émission d’une série qui en compte six, Jean-Claude BRINGUIER poursuit son entretien avec Jean ROSTAND dans sa maison de Ville d'Avray où le biologiste, écrivain pamphlétaire et moraliste vit depuis 50 ans. Cette fois, les deux hommes abordent des problèmes cent fois posés, jamais résolus, par les philosophes de tous les temps : la liberté de l'homme, son évolution et le sens de la vie. Jean ROSTAND ne donne pas de réponses. Il pose des questions et fait partager au téléspectateur sa manie interrogeante ; par moments, il se révèle être un véritable visionnaire.- Jean ROSTAND explique le problème de l'homme, déterminé à la fois par son patrimoine héréditaire et par son milieu. Il aborde l'influence de l'environnement pré-natal sur l'évolution de l'enfant : "l'enfant qui nait a déjà un petit passé psychique". Au vu de ce déterminisme génétique et circonstanciel, la liberté de l'homme est donc extrémement réduite. Mais Jean ROSTAND refuse de s'engager dans un débat trop philosophique même si quels que soient les acquis futurs de la science ils céderont toujours à la manie interrogeante de l'homme. L'angoisse du pourquoi (de la vie) existera toujours.- Jean ROSTAND s'interroge sur la mort qui l'ennuie ("je suis un mauvais moureur"), la conscience, les limites matérialistes de la science et garde un doute philosophique. Il s'est tellement "cogné à ses inquiétudes métaphysiques" qu'il a finit par les digérer.- Revenant sur le déterminisme, Jean ROSTAND affirme que chaque homme est unique : "chacun de nous est ce qu'il est parce qu'il est issu d'un certain oeuf et qu'il a vécu une certaine histoire". Cette notion alimente fortement le respect qu'il porte à chaque être humain. - De là, il aborde le problème du clonage. La biologie a toujours eu en arrière pensée de faire mieux que la nature. Quand nous en aurons les moyens, qui décidera de faire d'un homme un être surhumain ? Ce sera difficile d'empécher l'expérience. Qui fera la programmation de l'...