Autoportrait de Louis PAUWELS, écrivain et journaliste, vivant entre deux maisons magnifiques, une aux environs de Paris et l’autre à Trouville. "J'ai l'âme maisonière" dit l'écrivain en introduction de son portrait. Il décrit son caractère froid, ses origines nordiques, son enfance, sa jeunesse en quête de spiritualité. Il évoque son appartenance aux groupes Gurdjieff où il a appris distance, concentration et méditation. Aujourd'hui encore, il récite le "Notre Père", prière quotidienne qui le lave, l'unifie... le comble de la réussite humaine étant pour lui : la paix intérieure, l'équilibre intime, la sérénité détachée...Louis PAUWELS est contre les utopies révolutionnaires dont l'ambition mesquine est d'améliorer le quotidien des gens. Selon lui, la vraie révolution c'est fabriquer, grâce aux progrès, une surhumanité qui pourra "échapper au berceau de la terre" et essaimer dans l'espace. Louis PAUWELS n'aime pas le désespoir et le pessimisme : "l'acceptation des choses telles qu'elles sont...est de l'ordre de la sagesse". Mais il affirme aussi qu'il faut être exigent avec soi-même, tendre vers un élitisme moral, culturel et intellectuel, devenir un aristocrate, c'est à dire le meilleur.Installé sur une chaise longue dans son jardin extraordinaire, Louis PAUWELS disserte sur l'amour, mot qu'il n'apprécie guère et qu'il préfère remplacer par : affection, désir, sympathie, considération, reconnaissance... évoque l'amour conjugal, la passion, la fidélité, la famille, la solitude. Il conclut avec sa prière quotidienne, adressée à l'énergie qui a créé l¿univers : "donnez-moi un peu de l'infini de votre lumière et de votre énergie...».