L'émission suit Jean-Claude, un étudiant aux Beaux-Arts franco-ivoirien de 27 ans, mulâtre, qui tout au long du reportage évoque les difficultés de son statut particulier résultant de sa double origine (son père est français), de culture africaine car élevé là-bas, mais avec néanmoins la moitié de sang blanc dans les veines. Il exprime évidemment son ressenti par rapport au racisme et aux préjugés ambiants, d’autant plus qu'il est fiancé à Jacqueline, une jeune Française. Son interrogation est double, etnique et culturelle, bien sûr, mais aussi artistique car en tant qu'étudiant en peinture et sculpture, comme tous les artistes, il ne cesse de douter de son talent. On le voit dans différents moments de sa vie : dans un atelier des Beaux-Arts, confronté à la critique d'un de ses professeurs, dans sa cité universitaire d'Antony (on assiste notamment, au self-service, à une altercation avec un autre jeune que l'on imagine liée à sa couleur de peau), avec des amis Noirs dans un café ou encore dans un club africain, dansant avec sa petite-amie blanche. Lors du traditionnel déjeuner dominical dans sa belle-famille, on assiste à une interview quelque peu cocasse de la mère de sa fiancée : "... Après tout, ce sont des hommes comme les autres... Son père est français malgré tout...". L'émission se clôt sur des propos un peu désabusés du jeune homme qui explique que son art est, certes, un moyen d'intégration et de reconnaissance mais que même en cas d'obtention de son diplôme, un doute subsistera toujours du fait du regard parfois raciste que les Français portent sur lui.