Envoyé spécial du Parisien - Aujourd’hui-en-France, Sébastien Lernould nous raconte comment la vie s'organise en Guadeloupe, touchée par une grève générale depuis près de deux semaines. Toutes les stations service sont fermées depuis le 19 janvier, leurs gérants exigeant l'arrêt de nouvelles implantations, ce qui entraîne une pénurie de carburant. S'y ajoute depuis le 20 janvier une grève générale pour protester contre «la vie chère», à l'appel d'un «Collectif contre l'exploitation outrancière» (LKP). Pointe-à-Pitre est une ville morte. Les commerces ont quasiment tous fermé, surtout les supermarchés. Seuls rescapés : les petits négoces de quartiers qui avaient vu la crise se profiler et qui en ont profité pour faire des stocks. Faute de carburant, les habitants ne peuvent plus aller travailler, ils restent cloîtrés chez eux. Le secrétaire d'Etat chargé de l'Outre-Mer, Yves Jégo, est arrivé dimanche pour annoncer son train de mesures et une enveloppe de 54 millions d'euros, mais cela n'enthousiasme pas la population qui regrette que sa réaction n'ait pas été plus rapide.