Frédéric Mitterrand reçoit durant deux émissions Maurice Béjart, afin de tracer un portrait du grand chorégraphe. Dans cette première partie, il est entouré de Anne Sinclair, Philippe Godefroy et Pierre Henry, qui interviendront relativement peu. - Né à Marseille, ville de rencontre, Béjart évoque d'une façon très émouvante son père le philosophe Gaston Berger. Fasciné par Molière il emprunte le nom de sa femme Béjart.Avec Anne Sinclair il parle de Venise, "ville ou l'on marche à pied, univers logique", de la Télévision "qui va au delà de la parole". Il est favorable au métissage culturel et au régionalisme, mais s'interroge sur le problème du foulard islamique. - Pierre Henry relate sa rencontre avec Béjart en 51 "il m'a permis de m'extérioriser, de donner un prolongement par le geste à des sons". Quant à Béjart, ce fut pour lui la découverte de la musique. - Béjart avoue sa passion pour Oum Kalsoum, "voix tellurique". Puis il aborde avec Philippe Godefroy le problème des grands mythes d'aujourd'hui qui s'effondrent et ressuscitent. Il se dit anti-américain, bien qu'il aime le cinéma de ce pays, mais l'Europe est toujours à l'avant garde dans le domaine de l'art. Ses seuls affinités dans ce pays sont avec les Indiens qui y ont des racines. Autre famille d'élection, les romantiques allemands...L'ouverture des frontières en Allemagne, les changements en URSS, questionnent l'artiste "Doit-on aller dans les pays totalitaires? Néanmoins , il reste d'un grand optimisme "Je suis en souffrance devant le monde moderne mais je suis totalement optimiste". - Lila propose des spectacles et nouvelles de la danse. - Archives:extrait du film de Béjart "Je suis né à Venise 1977. - Extrait de "La messe pour le temps présent" Avignon 1977. - Oum Kalzoum chante "Fatma", extrait. - Document François Reichenbach "Roméo et Juliette", extrait du ballet.