Les accusations de l’Egypte contre le Hezbollah sont "fabriquées de toutes pièces" et constituent un acte de "vengeance" à l'égard du mouvement chiite libanais, a affirmé mercredi Naïm Kassem, le numéro 2 du parti dans une interview à l'AFP. Le Caire a annoncé la semaine dernière l'arrestation de dizaines de personnes accusées d'être affiliées au Hezbollah et d'avoir planifié des attaques sur le sol égyptien. Le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah, a reconnu vendredi que le leader présumé des personnes arrêtées en Egypte, un Libanais identifié comme Sami Chehab, était bien membre de son mouvement et qu'il s'y trouvait en "mission logistique" afin de faire parvenir du matériel militaire aux Palestiniens de Gaza. En janvier, en pleine offensive israélienne dans la bande de Gaza contre le Hamas, Nasrallah a appelé les Egyptiens à manifester "par millions" pour obtenir l'ouverture du terminal de Rafah, entre la bande de Gaza et l'Egypte, provoquant la colère du Caire. Par ailleurs, selon Naïm Kassem, les pays occidentaux ne considèrent plus le Hezbollah chiite comme un paria et lui ont assuré qu'ils traiteraient avec lui en cas de victoire aux législatives libanaises du 7 juin.