Dans cette sixième et dernière émission de la série, Jean-Claude BRINGUIER poursuit son entretien avec Jean ROSTAND dans sa maison de Ville d’Avray où le biologiste, écrivain pamphlétaire et moraliste vit depuis 50 ans. On retrouve cet éternel amoureux des petites choses de la nature qui sait mettre de la poésie dans les sciences et on découvre le féministe qui fait référence à Dolto et De Beauvoir ...- Jean ROSTAND raconte l'histoire de la cuve qu'il a fait construire au fond du jardin pour élever des crapauds à la recherche de mutations. Un biologiste d'aujourd'hui n'a plus d'animaux dans son laboratoire, il n'est plus en contact avec des êtres vivants. C'est l'amour des choses vivantes qui a fait l'attachement de Jean ROSTAND à la "vieille biologie", la biologie de ses 15 ans, la biologie expérimentale du début du siècle, celle que l'on peut expliquer. Contrairement à la biologie moléculaire qui est trop d'avant-garde pour être expliquée à tous. Cependant, le champ des anciennes découvertes n'est pas clos.   - Jean ROSTAND revient sur la parthénogénèse ; la reproduction par la femelle vierge sans intervention du mâle. Il explique comment la parthénogénèse chez la femme donnerait des filles et évoque alors la possibilité d'une humanité composée uniquement de femelles. Biologiquement, le sexe féminin est le sexe fondamental : celui qui théoriquement peut reproduire seul. Et, toujours biologiquement, le sexe masculin est le sexe faible; le sexe fragile. Hors biologie, Jean ROSTAND s'affirme profondément et rationnellement féministe.- A propos du courrier qu'on lui envoie, Jean ROSTAND raconte qu'il a reçu énormément de lettres de femmes sur la parthénogénèse, et aussi des lettres extrémement intéressantes sur les rapports entre la biologie et la philosophie : des lettres d'adultes, de femmes et d'hommes, mais surtout des lettres d'enfants auxquels il répond toujours, comme Jean Henry FABRE le fit pour lui, déterminant ainsi une vocation. Ayant écrit de...