Henri KRASUCKI, secrétaire général de la CGT est l'invité de "L'heure de vérité". Il répond aux questions des journalistes et des téléspectateurs par l'intermédiaire de SVP. Au centre des débats, la régie Renault où la CGT annonce un mouvement sans précédent : mouvement revendicatif ou mouvement politique ? Krasucki répond d'abord à la question du nombre des adhérents à la CGT : 1 400 000 actifs et 300 000 retraités. Interrogé par Alain DUHAMEL sur les grèves des usines Renault, Henri KRASUCKI explique que ces mouvements sont issus de la base et de la direction de la CGT suivie par d'autres syndicats. Il donne l'exemple du Mans, usine occupée par le personnel qui précise t-il ne comporte pas d'ouvriers immigrés. Selon lui une usine immobilisée montre à quel point la situation est grave : "Ce conflit précis n'a eu cette dimension qu'à cause d'accumulation de colères dues à la direction de Renault qui supprime des emplois". Il manque selon lui une grande politique sociale chez Renault qui aboutit à un manque de négociations puisque le personnel est à bout. Alain DUHAMEL le presse de dire jusqu'où la CGT est prête à aller : Henri KRASUCKI affirme que la grève ira aussi loin que les travailleurs iront : "ça peut être une occupation, une grève dure, des manifestations massives". [plan Américain] rapport à la situation de crise de la régie, le leader de la CGT reproche au gouvernement de régler les problèmes de modernisation de façon comptable sans réellement négocier avec le personnel ou les syndicats (il donne l'exemple de Citroen). A une question SVP, Henri KRASUCKI replace le contexte du mouvement de chez Renault dans la revendication syndicale. Il pense que si la Gauche déçoit les gens au bout du compte : "ce serait la pire des choses". Face à Guy CLAISSE du journal "le Matin" qui lui demande sa position par rapport au gouvernement, Henri KRASUCKI dit que son attitude n'est pas modifiée. Interrogé sur le départ des ministres communistes du gouvernement, Henri ...