Maurice Benassayag, délégué aux rapatriés interpellé par les jeunes harkis de la cité des Oliviers à Narbonne intervient sur le plateau du 19-20 "cet épisode peu glorieux de notre histoire a été un silence impudique, je suis moi même rapatrié, j'ai vécu en 1962 le drame des harkis abandonnés aux exécutions sommaires, sur ordre du gouvernement de l'époque et rapatriés dans de véritables réserves d'Indiens, des ministres des rapatriés qui se sont succédé en 1979-80 ont commencé un effort, un effort insuffisant...non il n'y a pas de camps de transit, il reste un symbole de camp à Jouques, c'est déjà encore trop mais quand ils ont été relogés, ils l'ont été dans des cités... nous cumulons toutes les causes du malaise, celui inhérent au chômage des jeunes plus le souvenir d'une période particulièrement tragique et souvent les enfants qui connaissent le chômage ont été élevés dans ces camps, les parents qui avaient échappé aux massacres, qui étaient des soldats ont pu supporter un certain nombre de situations que ne supportent plus les jeunes, notamment le chômage car ces jeunes cumulent les handicaps et parce qu'il souffrent d'un certain racisme, quand le racisme touche ces jeunes dont les parents ont consenti d'énormes sacrifices il est encore plus mal ressenti... peu importent les structures c'est une question de moyens sur le long terme, il se trouve que les moyens mis en place qui touchent les plus âgés et les jeunes scolarisés ne touchent pas les 16 25 ans, Mr Rocard avait commandé un rapport qui va être remis à Mme Cresson qui fait le bilan des actions entreprises pendant ces 30 dernières années et Monsieur Rocard m'avait rétabli les crédits que j'avais estimés nécessaires, je voudrais dire un mot de ce que dit France Plus, elle n'exprime pas le sentiment majoritaire des Français musulmans"