Reportage sur l’ouverture prématurée des archives concernant l'enlèvement et l'assassinat de Français par le FLN en 1962. Rencontre avec une femme qui reçoit un courrier concernant son père et interviews de Bernard COLL, association "Jeune Pied-Noir", et de Marc DUBOURDIEU, mission interministérielle aux rapatriés, qui évoque la raison pour laquelle le Quai d'Orsay a accepté d'ouvrir le dossier plus tôt que prévu. Commentaire sur images d'archives et sur photographies. [Source : documentation France 3] Après 43 ans d'attente, on commence enfin à en savoir un peu plus sur le sort des Français disparus en Algérie en 1962. Après le cessez-le-feu du 19 mars, plusieurs milliers de "pieds noirs" qui avaient choisi de rester sur place ont été enlevés ou assassinés par le FLN et l'armée française a l'ordre de ne pas intervenir. Bernard Coll et son épouse s'occupent du dossier des disparus : 3.000 personnes enlevées dont les familles n'ont jamais eu de nouvelles. Pourtant dès 1963, la Croix Rouge avait mené l'enquête et depuis les dossiers se trouvaient dans des tiroirs au Quai d'Orsay. Pressées par les associations, le gouvernement a accepté que les archives soient ouvertes plus tôt que prévu. Il estime que les esprits sont prêts enfin à évoquer cette période. Pour les familles de disparus, cette ouverture est un premier geste. Elles attendent maintenant que l'Etat français reconnaisse sa responsabilité dans ce drame passé sous silence pendant 40 ans.