Enquête au centre d'études nucléaires de Grenoble avec des interviews de chercheurs qui y travaillent. Monsieur et Madame PERROUX, interrogés chez eux se voient comme des "prolétaires de la science", comme de simples maillons de la découverte scientifique. Un homme de 27 ans, qui prépare une thèse de doctorat, considère que les expériences scientifiques qu’il réalise ont avant tout à voir avec la curiosité et ne lui posent pas de problèmes d'ordre moral. Un autre chercheur travaillant sur un accélérateur de particules décrit son expérience sur un tableau noir. Dialogue avec Monsieur LONGEQUEUE, chercheur qui parle de son temps libre consacré à la lecture de revues professionnelles. Interview de Madame BRENAT qui vit dans un village près de Grenoble. Elle raconte qu'elle arrive à concilier son travail au centre d'études nucléaires et sa vie familiale. Elle donne à ses trois enfants une éducation religieuse et ne pense pas que ses recherches nucléaires soient nuisibles pour l'humanité. Monsieur RASSAT, chef du laboratoire de physique et chimie se considère comme "monsieur tout le monde". Il reconnait avoir peu de recul sur son travail qu'il considère comme un jeu. Monsieur DAUTREP, chef du laboratoire de physique du solide, est le seul à être conscient des dangers des applications des recherches scientifiques. Il trouve préoccupant que le corps scientifique auquel il appartient ne se soucie pas plus de ces questions d'ordre moral.